La chapelle de Lochrist An Izelvez, aux arbres bas, ployant sous le vent, s’agrippe à la dernière colline avant que la terre ne s’étale à son aise dans de vaste étendues de dune et de mer.
Comparativement à d’autres toponymes plounévéziens, Lochrist n’est pas très vieux, car l’usage des termes en Loc ne remonte pas avant le 11e siècle. Lieu de pèlerinage pendant des siècles, Lochrist comprenait une basilique et un prieuré, peut-être de l’ordre du temple ou de l’hôpital, fondé par la famille de Kermavan.
En 1331, le prieuré passe sous la dépendance de l’abbaye de St-Mathieu fine terre par un accord passé entre Alain de Carman et Guillaume, abbé.
Dans la 2ème moitié du 16e siècle, les bénédictins abandonnent le prieuré dont les bénéfices sont octroyés à un prieur commanditaire.
En 1778, démolition de la maison prieurale et des dépendances par un incendie.
En 1781, décret de Mgr de la Marche, évêque de Léon, supprimant le titre de prieuré et le rattachant au séminaire de Léon.
En 1785, démolition de la basilique dont on ne garde que le clocher et reconstruction d’une chapelle modeste et d’un presbytère; pendant la révolution, le tout sera vendu comme bien national.
La chapelle, le siècle dernier... | ... et aujourd'hui |
Aujourd'hui, il ne subsiste que l’antique clocher trapu et massif et un sarcophage en granit.
Le clocher inscrit aux Monuments Historiques le 8 juin 1914, est une énigme architecturale car il est datable du 12e ou du 13e siècle sans qu’on puisse vraiment distinguer l’époque.
La flèche foudroyée a été reconstruite en 1910.